Une traversée en huit tronçons d’où il est facile d’entrer et de sortir du sentier avec le train ou le bus (voir la rubrique accès dans chaque tronçon).
Vous trouverez toutes les cartes utiles au 25/000 sur www.loisirs.ign.fr/cartes.html ou 50/000 sur www.editions-sudouest.com
Les quatre topoguides de la FFRP contiennent une multitude d’informations complémentaires à notre site et en deviennent indispensables www.ffrandonnee.fr
Un peu d’Histoire
L’une des plus ancienne traversée des Pyrénées connue est sans doute celle, du botaniste Augustin Pyramus de Candolle qui en 1807 fit le premier inventaire de la flore Pyrénéenne. C’est plus de 150 espèces rares qui furent répertoriées et notées dans son ouvrage intitulé « Voyage de Tarbes ». Dix ans plus tard, Friedrich Van Parrot, le premier vainqueur du mont Ararat (Arménie) et du pic de la Maladeta lui emboitera le pas sur des portions tout comme les Fréres Cadier en 1902, Jean Bepmale en 1906 et Fernand Grisel en 1936. En 1947, le Touring Club de France crée le Comité National des sentiers de grandes randonnées qui deviendra 30 ans plus tard la FFRP. Dès 1947, un premier tronçon de traversée est inauguré à l’Ouest de la chaine grâce à Jean Loiseau, mais les traversées sont rares, discrètes et ne s’adressent qu’aux montagnards aguerris. En 1960, Francine et Jean Adisson relient l’Atlantique à la Méditerranée par un itinéraire balisé qu’en partie. Les créateurs du GR 10 sont sans doute là. En 1964, le Comité National lance l’idée d’une traversée intégrale et entièrement balisée. Beaucoup de monde participe à cette folle entreprise et selon les départements, Claude Breguet, Jean Gayon, Charles Etchepare, Georges Véron, Marcel Delrieu, Henri Delsol, Jeanne Ducourtieux, l’abbé Pujol et Gabriel Ville font partie des pionniers du GR 10. En 1975, alors que le GR 10 est presque entièrement balisé, l’association Randonnée Pyrénéenne alors naissante, et dirigée par André Lévy, crée les gites d’étape le long de ce merveilleux parcours mythique et chaotique. Le randonneur y trouve de quoi manger et dormir. Il se repose, participe à l’économie locale et apporte du lien social à l’agriculture qui amorce le déclin. Des topos-guides voient le jour pour la promotion…
Chacun son GR
Aucune traversée n’est la même que la vôtre et la vôtre est si différente de celui ou de celle qui marche à vos côtés, qu’il soit compagnon, ami ou marcheur d’une courte rencontre. Dans la longue marche Pyrénéenne, au départ réfléchit ou à l’appel d’une force suprême, il y a peut-être la réponse à une quête. Une recherche religieuse ou non, un vide à combler, un événement marquant, une amitié profonde, une connaissance à approfondir ou une forme de compétition, et vous voila sur le sentier loin de tout. Il y a souvent du spirituel dans le randonneur ! Le GR 10 est sans doute la bonne route. C’est un sentier de rencontres souvent fortuites et improbables. Courir ou marcher, seul ou en couple, en famille ou entre amis ou encore en club, vous êtes dans le présent et dans la vérité d’un essentiel terre à terre. Mais à l’autre bout, même si la route est longue, dure et inconnue, il y a une réponse et le GR 10 fera de vous un autre homme !
Un formidable emblème
Il faut environ cinquante jours sur les sentiers balisés pour traverser le versant nord de la chaîne Pyrénéenne avant de rejoindre la Méditerranée. Le GR 10 s’approche plusieurs fois de la frontière Espagnole pour constamment la longer. Frontière géographique du partage des eaux, mais aussi frontière historique qui selon les époques offrait une terre plus hospitalière sur l’un ou l’autre de ses versants. Le GR se heurte constamment à une multitude de chainons pour franchir par des cols la barrière des langues. Il traverse ces routes historiques des petits territoires qui font la richesse et la diversité de l’identité Pyrénéenne. Vous avez fait le bon choix, le GR 10 est un fil d’Ariane qui relie les villages de montagne et les populations isolées du relief. En cela, il est un symbole qui mérite un meilleur destin !