C’est l’extraordinaire balade de la mémoire et de l’émotion et nul ne peut s’imaginer l’implantation géographique de ce joyau minier sans y être allé.
Dénivelée 1400m Horaire 7h aller/ retour au départ du gîte d'étape d'Eylie
C’est dans l’impressionnant versant nord est de la Mail de Bulard qu’on découvre en 1890 un filon de plomb et de zinc. Le minerai se présente sous forme de galène (sulfure de plomb) et surtout de blende (sulfure de zinc) d’une teneur rarement vue dans une exploitation minière. Le filon, s’élève dans une faille à la verticale de 2500m d’altitude jusqu’au sommet. Mais l’accès dans cette paroi est impossible…
Il faut attendre 1901 pour se décider à tailler un chemin sur plus de 700m dans la falaise afin d’accéder au filon et d’y creuser des galeries. Un câble fait office de main courante et plus de 150 mineurs deviennent chaque année à la belle saison les familiers de la mine de Bulard.
Entre 1901 et 1919, plus de 60 000 tonnes de tout-venant sont arrachées à la montagne. C’est la mine la mieux payée des Pyrénées, et pour les propriétaires, les ingénieurs et les directeurs c’est, la « Reine des Pyrénées ». Pour les mineurs qui chaque jour côtoient le vide, la poussière de la galerie et des sulfures, la glace et trop souvent la neige, les conditions sont épouvantables, affreuses, inhumaines. Trois mineurs dégringoleront sur le chemin d’accès aux galeries et six autres seront blessés par explosifs. D’autres seront atteints de pneumonie ou de silicose et mourront après la fermeture de la mine. Ils lui donneront le nom de « mangeuse d’hommes » et beaucoup diront de cette mine qu’elle n’aurait jamais dû exister.
Aujourd’hui, le chemin de la mine est devenu bien trop dangereux, c’est pourquoi nous recommandons la visite des baraques perchées sur le piton rocheux. La balade ne présente pas de dangers majeurs mais elle offre une vue grandiose sur la falaise ou un œil exercé pourra repérer les galeries.